Des grondements de guerre, un panorama inquiétant

Ukraine, Syrie, Afghanistan, Corée... les zones de tension se multiplient

L’accession au pouvoir de Donald Trump, dont les revirements brusques ne se comptent plus ne sont pas pour rassurer : Alors que les menaces de guerre en Europe semblait conjurées, ce début de XXI° siècle fait ressurgir symboles discours guerriers, manipulations.

• Le 6 avril 2017, Trump et son entourage militaire – dans une mise en scène retransmise pour conforter la stature du « commandant en chef » des armées – décident de lancer 59 missiles Tomahawk sur la base de Shayrat, dans la province de Homs. Une telle opération n’est pas improvisée, comme l’analyse Gilbert Achcar, le 10 avril, sur le site Jadaliyya. En effet, des repérages, des contacts avec les membres de la coalition, comme avec les militaires russes sont nécessaires à ce type d’opération contre une base aérienne relativement secondaire. Le « ciel » de Syrie n’est pas tout fait vide et les activités militaires régionales sont denses.
• Donc, ce n’est pas l’émotion de Donald Trump à la vue d’enfants exposés mortellement à des agents neurotoxiques à Khan Cheikhoun (province d’Idleb) – émoi déployé avec un talent de professionnel du talk-show ­­– qui explique le tir de missiles. Sans atténuer l’horreur de cette nouvelle agression de la dictature de Damas, divers médecins syriens et des membres de MSF (Médecins sans frontières) ont rappelé, avec sobriété, un constat tragique : des dizaines de milliers d’habitants sont blessés et tués suite au largage de barils de TNT par les hélicoptères. Cela ne suscite pas la même condamnation. Or, les hélicoptères continuent, actuellement, à détruire des quartiers, avec leurs résidents épuisés. Les déplacements planifiés de populations, selon des calculs politiques et confessionnels, s’accélèrent.

Par A l’Encontre et Campaign for Peace and Democracy

Voir l’article d’Alencontre

Initialement publié le 16 – avril – 2017