Non à la dissolution d’Urgence Palestine
Nous publions le communiqué de l’APS et du NPA
Alors qu’Israël perpétue un génocide à Gaza depuis plus de 18 mois, et que de plus en plus de voix le dénoncent.
Alors que la Cour Internationale de Justice (CIJ) se penche de nouveau sur les obligations d’Israël en matière de protection des agences de l’ONU à Gaza, que pour l’ONU « les civils de Gaza sont au bord du gouffre », volontairement affamés et laissés sans soins.
Nous apprenons que l’État français sur proposition du ministre de l’intérieur Bruno Retailleau veut prononcer la dissolution de l’organisation « Urgence Palestine », une des associations actives du mouvement de solidarité avec le peuple palestinien.
L’AFPS dénonce avec fermeté et indignation cette décision inspirée par certains députés du Rassemblement national et les soutiens inconditionnels du gouvernement israélien. Elle porte atteinte à la liberté d’expression et d’association dans notre pays. Elle est extrêmement grave de conséquences pour nos libertés individuelles et collectives.
Pour avoir dénoncé le génocide à Gaza et exprimé leur solidarité active avec le peuple palestinien, des étudiants de Sciences Po sont exclus de leur université, des militant·es politiques et syndicaux sont trainé·es devant les tribunaux, des chercheurs renommés comme François Burgat sont poursuivis. Aujourd’hui, c’est un collectif qui est menacé de dissolution. Le climat liberticide à l’égard du mouvement de solidarité avec la Palestine s’alourdit dangereusement dans notre pays quand le criminel de guerre Netanyahou, sujet d’un mandat d’arrêt international, peut survoler impunément le territoire national.
Alors même que le peuple palestinien est victime de génocide et de nettoyage ethnique, l’accusation ridicule et infamante « d’apologie du terrorisme » est trop souvent le motif qui permet de trainer les défenseurs du droit et de la justice internationale devant les tribunaux en France.
Cela se produit au moment où des délégations d’élu·es français·es sont interdites de se rendre en Palestine par Israël, puissance occupante.
Cela se produit à l’heure où Israël essaie d’empêcher les défenseurs des droits humains des Palestinien·nes de se rendre à l’étranger pour témoigner.
Il est par ailleurs scandaleux que les allégations d’Israël à l’encontre des associations de défense des droits humains palestiniennes ne soient pas dénoncées par la France tout comme l’accusation de collusion de notre association avec le terrorisme.
Dénoncer le génocide en cours, les actes criminels du gouvernement Netanyahou n’est pas seulement un droit, c’est un devoir. Cela ne peut en aucun cas constituer un délit.
Et il est du devoir des États de tout faire pour y mettre fin au lieu de laisser faire Israël en lui assurant l’impunité pour ses crimes de guerre, crimes contre l’humanité, crime d’apartheid et crime de génocide.
L’Association France Palestine Solidarité apporte son soutien plein et entier au Collectif Urgence Palestine et à toutes les personnes poursuivies par la justice française pour avoir exprimé leur solidarité avec le peuple palestinien.
Jamais nous ne nous tairons face à un génocide en cours !
On ne fera pas taire le mouvement de solidarité avec la Palestine !
Le Bureau National de l’AFPS, le 30 avril 2025