Frénésie de conquête spatiales dans la pognosphère

Le nouvel âge spatial : une frénésie de conquête

Militaires et milliardaires espèrent pouvoir s’approprier les ressources du système solaire.

Depuis un traité multilatéral de 1967, les planètes et autres corps célestes sont déclarés non appropriables, patrimoine commun de l’humanité, et l’espace est interdit de militarisation. Comme de nombreux autres traités, celui-ci est allégrement bafoué par les grandes puissances. L’importance du numérique et des big data a rendu les technologies satellitaires cruciales : chacun veut ses satellites et veut pouvoir les lancer. Ces technologies étant toutes « duales » (euphémisme signifiant qu’elles sont à la fois civiles et militaires), le complexe militaro-industriel est en plein bouillonnement. Et ce d’autant plus qu’en 2015 les États-Unis ont voté le Space Act, loi qui donne le droit aux entreprises privées américaines d’exploiter les ressources spatiales. C’est le New Space, mêlant public et privé. En mai 2020, la Nasa a officialisé les accords Artemis, qui visent à promouvoir une exploration et une exploitation ordonnées de l’espace. Il faut noter qu’il s’agit là d’accords bilatéraux avec les pays qui souhaiteraient entrer dans ce programme entièrement contrôlé par les États-Unis. Il est certain que ni la Russie ni la Chine ne signeront.

A lire dans Politis