FOURNÈS (Gard) : COMMENT AMAZON ARROSE NOS ÉLUS ET RUINE NOS PAYSAGES

Coincée entre le Gardon, le Rhône et la montagne, c’était une plaine couverte de côteaux, de majestueux arbres et où grouillait la vie, entre ruchers, oiseaux, reptiles et rongeurs. Ce n’est plus qu’un vaste champ de désolation. Le vieux mazet a vu ses volets bouchés au polystyrène extrudé pour empêcher le retour des chauves-souris qui y faisaient leurs nids. Le chêne centenaire qui abritait tant de vie et surplombait le champ, a été coupé à la base. C’est lors des voeux de la municipalité, en janvier 2019, que le millier d’habitants de Fournès, petit village gardois au nord-est de Nîmes, a appris la construction à venir d’une immense plateforme logistique sur le territoire de la commune. Alors que les riverains ont été tenu dans l’ignorance, le projet est en fait en préparation depuis plus de deux ans.

C’est l’entreprise Argan, “loueur développeur d’entrepôts” comme elle se présente sur son site internet, qui a acquis les terrains concernés. Très vite, on apprend l’ampleur du désastre écologique à venir : une surface de 14 hectares entièrement bétonnée et artificialisée, un entrepôt de près de 40000m² pour 18m de haut (5 étages), et un accroissement spectaculaire de la pollution en plus de la destruction de la biodiversité locale.

Lors de la présentation du projet par la maire, Christelle Hinque, il est un nom qu’on se garde bien de prononcer, mais qui est pourtant au coeur même du problème : Amazon.

Voir l’article de La Mule du Pape