Inondations : Une faillite française

Les inondations meurtrières qui viennent de ravager les Alpes-Maritimes, y provoquant une vingtaine de morts, succèdent à celles ayant frappé le Gard, le Var, la Vendée (Xynthia), la Bretagne l’hiver dernier, l’Hérault le mois dernier, témoignant d’une incapacité structurelle à prévenir des phénomènes qui vont se multiplier à l’horizon des prochaines années.

Le scénario est désormais bien réglé, les éléments de langage multidiffusés :déchaînement de la nature, réchauffement climatique, épisode cévenol, catastrophe sans précédent, compassion nationale, témoignages déchirants des rescapés, cellule de crise, déplacements officiels, indemnisation, résilience, programmes de prévention…

A rebours du refrain fatalité-compassion, force est pourtant de constater que tout cela est parfaitement prévisible, rançon de plus d’un demi-siècle de dévastation de la nature, rupture de ses équilibres et rythmes naturels, pratiques agricoles ravageuses (remembrement, drainage, disparition des zones humides…), et surtout politiques d’aménagement du territoire et de l’urbanisme aux conséquences délétères.

Ruisseaux, rivières et fleuves chenalisés, bétonnés, enterrés, disparition des champs d’expansion des crues qui ont été viabilisés, aménagés, urbanisés…

Au final l’imperméabilisation des sols partout à l’oeuvre, en milieu rural, où les sols qui accueillent des monocultures à haut rendement interdisent l’infiltration, comme en milieu urbain ou péri-urbain, où le ruissellement accompagne la bétonnisation générale des espaces.

Lire l’article intégral de Marc Laimé publié sur le site Anti_K