Pour éviter d’autres désillusions, nous devons nous mobiliser et agir !



Edito


Nous n’espérions pas de grandes avancées de la part du nouveau pouvoir socialiste…

Mais l’automne n’apporte aux forces sociales et aux électeurs de M. Hollande que des désillusions, au point qu’un grand journal peut titrer : François Hollande rassure les "maîtres du monde".

Pis que ça, il semble que l’offensive change de camp ! Ceux-là même dont on pensait qu’ils avaient subi une défaite, croient pouvoir utiliser l’absence de détermination du gouvernement socialiste à leur avantage et manipulent habilement la « stratégie du choc ».

Au plan idéologique même, voici que les schémas s’inversent : par un étonnant tour de passe-passe, les « pigeons » seraient maintenant les chefs d’entreprise, que toute réglementation empêcherait de voler… Leurs cyniques exploiteurs sont à chercher, sans doute, du côté des travailleurs licenciés.
Les restaurateurs, pour leur part, menacent à mot couvert de supprimer 100 000 emplois si l’on ne se plie pas à leurs souhaits en matière de TVA.
Quant aux stratèges économiques et industriels, ils ne comptent plus qu’avec le « choc de compétitivité » mis à l’honneur par l’Institut de l’Entreprise, que le rapport Gallois amènera probablement sur le devant de la scène, et qui pèsera sur les épaules des salariés.

Alors, encouragée par ce lobbying inédit et assumé, dopée par la mollesse du pouvoir, la vieille droite « décomplexée » ose maintenant faire appel à la rue, et espère démontrer que « les manifestations ne sont plus l’apanage de la gauche ».

Reculades sur les niches fiscales, sur la taxation des plus-values en cas de revente des entreprises, aveux d’impuissance face au chômage, non interdiction des licenciements boursiers, hésitations sur le droit de vote des étrangers, dénonciation du coût (du prix ?) du travail… Chaque mouvement d’humeur des possédants désamorce davantage la faible détermination du président et de son équipe. Ainsi sont confortés les credo idéologiques du Medef et de l’UMP, et les voici tous deux qui dressent leur crête comme s’ils n’avaient pas été battus par les urnes !

Mais au fait ? Un pouvoir quel qu’il soit peut-il réellement s’opposer aux puissances dominantes s’il ne s’appuie sur un peuple en lutte, sur un peuple ayant identifié les enjeux et reconnu où sont véritablement les pigeons de la farce ? Le fera-t-il s’il n’est poussé par la mobilisation sociale ?

Ainsi l’élection du pouvoir socialiste ne marque-t-elle pas une « victoire », mais l’ouverture d’une nouvelle phase de lutte, aussi cruciale que la précédente.
L’exemple des autres peuples européens victimes de l’austérité ne laisse aucun doute sur ce qui peut advenir, et nous suggère la nécessité d’une conscience, d’une solidarité, et d’une combativité commune.



En route pour Athènes...

Présents sur place avec nos jambes et nos têtes, ou connectés à distance avec nos cœurs et nos rêves, nous serons toutes et tous parties prenantes de l’Altersummit, le sommet alternatif des mouvements sociaux européens qui se tiendra à Athènes les 7 et 8 juin 2013.

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Les 7 et 8 juin à Athènes, ce sommet alternatif des peuples, l’Altersummit, sera l’occasion de manifestations, tribunaux, réunions de réseaux, qui porteront et élargiront les perspectives pour nos luttes.

Il sera social, démocratique et écologique.

Il sera européen, grec et migrant.

Il sera ce que nous déciderons d’en faire toutes et tous ensemble.

Le communiqué intégral