En fin de confinement, en avril dernier, 20 organisations syndicales et associatives nationales lançaient la pétition « Le jour d’après » pour tirer les enseignements de la crise sanitaire, et plus largement de la fuite en avant insoutenable de nos sociétés néo-libérales.
Sans surprise, le gouvernement débloque les crédits d’un plan de relance de 100 milliards d’euros (applaudi par le MEDEF), balaye les décisions les plus fortes de la Convention citoyenne pour le climat (inscription de la préservation de l’environnement dans le préambule de la Constitution, limitation de la vitesse sur autoroute à 110 km/h, taxation à 4% des dividendes des entreprises supérieurs à 10 millions d’euros, pour financer la transition écologique).
Contrairement aux engagement de se limiter à 3 « jokers », Macron refuse de plus le moratoire sur la 5G dont les impacts sanitaires et écologiques n’ont pas été évalués, et réintroduit l’usage des néonicotinoïdes pour complaire à l’industrie de la betterave à sucre, alors qu’ils avaient été interdits en raison de leur rôle dans la chute de la biodiversité de nos territoires.
Mais l’opinion publique semble de plus en plus consciente de la nécessité d’inclure au coeur de notre fonctionnement de société les enjeux écologiques. À la faveur des élections municipales, le passage de grandes agglomérations dans le camp écologique en est un exemple.
Au niveau local, en Isère, Attac 38 développe avec une trentaine d’organisations signataires de l’appel isérois « Plus jamais ça ! Construisons ensemble un futur démocratique écologique féministe et social », une réflexion autour de 7 thèmes.
L’objectif est de décliner au plus près de notre territoire (agglomération grenobloise, Sud Isère, Nord Isère, territoires de montagne, Isère rhodanienne) des mesures concrètes pour faire avancer les choses. Les questions transversales du numérique, de financement et de fiscalité, d’égalité Femme Homme, d’aménagement du territoire imprègneront 7 ateliers :

1. Pour une reconversion écologique et sociale des activités.
2. Réduire drastiquement la pollution et nos émissions de Gaz à Effet de Serre (par ex : avec la gratuité des transports).
3. Une alimentation pour tous : quelle agriculture à Grenoble et en Isère ?
4. Services publics : garantir la satisfaction des besoins essentiels : santé, service postal, etc.
5. Démocratiser radicalement la société.
6. Logement.
7. Droits des étranger.ères et demandeur.euses d’asile.

Outre le suivi du processus (avec la CGT, Solidaires et la FSU), Attac38 est impliquée dans la plupart des ateliers.