Lancement de la semaine internationale pour le climat

Aujourd’hui, vendredi 20 septembre 2019, s’ouvre la semaine internationale pour le climat. Au total plus de 5225 actions sont prévues dans 156 pays avec plus de 820 organisations qui y participent, dont 73 syndicats autour du monde.

Grèves, manifestations et sommet pour le climat de l’ONU : quels enjeux ? Quelles perspectives ?

« Le changement climatique avance plus vite que les politiques climatiques ». Urgent besoin d’un ouragan citoyen pour changer la donne

« Nous sommes en train de perdre la course » vient d’affirmer le secrétaire général des Nations-Unies, Antonio Guterres. Tous les observateurs en conviennent : les politiques climatiques ne sont pas à la hauteur et rien n’indique qu’elles le deviennent à court terme.

Le 23 septembre à New-York, un énième sommet inutile pour le climat ?

Agacé par l’inertie des États, inquiet par l’aggravation de la crise climatique, le secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a voulu organiser un sommet de l’action pour le climat afin de « rompre avec la paralysie » : il a demandé aux États d’arriver à New-York avec « des plans concrets » et des objectifs plus élevés que ceux qu’ils avaient annoncés à Paris en 2015. Et non des « beaux discours ». A ce jour, seules les îles Fidji et Marshall ont pris de tels engagements.

Emmanuel Macron, « champion de la Terre » ou « champion du blabla et de la procrastination » ?

Il y a tout juste un an, Emmanuel Macron recevait du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) le titre de « champion de la Terre ». Le bilan français est pourtant mauvais : les émissions de GES en 2018 ont dépassé de 4,5% le budget carbone qui a été fixé, et ce pour la deuxième année consécutive.

Les financements climat : loin des 100 milliards promis

En 2009, à Copenhague, les pays riches s’étaient engager à dégager 100 milliards de dollars par an d’ici à 2020 pour financer les politiques climatiques (atténuation et adaptation) des pays dits « en développement ». Dix ans plus tard et à la veille de 2020, on en est encore loin.

Les États et le secteur privé vont-ils continuer à financer les énergies fossiles plutôt que la transition ?

Depuis 2015 et la COP 21, l’ordre de grandeur est resté le même : à l’échelle internationale, quand un dollar est investi dans les énergies renouvelables, deux à trois dollars sont investis dans les énergies fossiles (exploration, exploitation, distribution). Selon les données de l’Agence internationale de l’énergie, les investissements dans les énergies renouvelables étaient en effet en baisse de 7 % en 2017, tombant à 318 milliards de dollars, tandis que les investissements dans les énergies fossiles étaient orientés à la hausse, pour la première fois depuis de nombreuses années, à 790 milliards de dollars.

La finance verte est-elle écologique ? Peut-elle sauver le climat ?

Depuis l’organisation du premier “One planet Summit” en décembre 2017, Emmanuel Macron se présente comme le promoteur du financement de la lutte contre les dérèglements climatiques et du verdissement du capitalisme : il veut faire de la place financière de Paris la capitale de la finance verte.

Feux de forêt et déforestations : quelles réponses de la communauté internationale ?

Face à l’émotion internationale suscitée par les feux de forêts en Amazonie et à l’indifférence de Jair Bolsonaro, Emmanuel Macron a annoncé, à la veille du G7 de Biarritz, que la France ne soutenait plus l’accord de commerce controversé entre l’Union Européenne et le Mercosur. Cette annonce représente le strict minimum attendu mais elle ne permet de pas s’attaquer aux vecteurs de déforestation qui sont de la responsabilité de la France et de l’UE.

Depuis vingt ans, l’emprise des multinationales sur les sommets du climat s’étend

En 1999, Koffi Annan, alors secrétaire général des Nations-Unies, créait le Global Compact (Pacte Mondial) qui regroupe, essentiellement, des entreprises multinationales. Il a contribué à faire d’elles des acteurs majeurs du processus onusien et des relations internationales au détriment de la capacité des États et de l’ONU à réguler leurs activités. Vingt ans plus tard, ce sommet du climat illustre à nouveau l’omniprésence des acteurs privés et de la défense de leurs intérêts dans les sommets dédiés à la lutte contre le réchauffement climatique : plusieurs multinationales, dont certaines sont mises à l’index pour leurs activités, vont être mises à l’honneur.

Retrouvez le communiqué complet d’Attac France