NON À L’ÉTAT D’URGENCE PERMANENT


Dimanche 10 septembre 2017, rassemblement partout en France et à 17h30
Et entre autres Place Felix Poulat à Grenoble.

L’état d’urgence a été renouvelé jusqu’à début novembre par le parlement. Or il a largement démontré son inefficacité contre les attentats. Il a été dévoyé contre les mouvements sociaux et les militant.e.s, contre les musulman.e.s ou supposés l’être, contre les migrant.e.s et leurs soutiens, contre les habitant.e.s des quartiers populaires, contre les mineur.e.s et les jeunes majeur.e.s. Des centaines d’interdictions de manifester ont été délivrées. Les discriminations et contrôles au faciès se sont multipliés et avec eux, des violences policières. La France est le seul pays d’Europe à avoir instauré l’état d’urgence en réponse aux attentats.
Au prétexte d’y mettre fin, le gouvernement Macron présente un projet de loi reprenant dans la loi commune les principales mesures de l’état d’urgence.

Il instaurerait ainsi un état d’urgence permanent :

  • Le préfet pourrait créer des périmètres de « protection » dans la rue laissés à son libre arbitre.
  • Ils donneraient lieu à des fouilles de véhicules, de bagages et à des palpations par la police municipale ou des agents de sécurité privés.
  • Ce nouveau quadrillage de l’espace public imposerait une limitation dangereuse de l’expression culturelle, sociale et politique dans notre pays.
  • Cela viserait à bâillonner le mouvement social qui s’annonce
  • Le projet de loi introduit dans le droit commun les assignations à résidence et bracelets électroniques, les perquisitions 24h sur 24 sur des critères vagues et des éléments provenant des services de renseignements
  • Les contrôles dans les gares et les zones frontalières seraient renforcés ciblant essentiellement les migrant.e.s et les stigmatisant encore davantage.
  • Sur simple suspicion, les fermetures de certains lieux de culte seraient facilitées ...

Le projet de loi est examiné en procédure accélérée, il a été discuté le 18 et le 19 juillet au Sénat et passera les 25 et 26 septembre à l’Assemblée.

N’acceptons pas la mise à mal des garanties judiciaires ! Non à la rupture avec l’état de droit et la séparation des pouvoirs !

Ne tolérons pas la bascule dans l’arbitraire et la restriction de nos libertés individuelles et collectives !