Après le 1er tour de l’élection présidentielle :

Déclaration d’Attac-Isère

Les résultats du premier tour de l’élection présidentielle française ne peuvent que consterner tous les démocrates. Ces résultats sanctionnent des aspects de la politique suivie depuis des années. Le sommet européen de Barcelone, les 15 et 16 mars dernier, en constitue la plus récente illustration. Les engagements pris alors, non seulement par le président de la République mais également par le Premier ministre, frisaient la provocation au moment où 400 000 manifestants défilaient contre l’Europe libérale dans la capitale catalane : démantèlement programmé des services publics, nouvelles privatisations, création de fonds de pension, allongement de cinq ans de l’âge de la retraite, etc...

Ces logiques néolibérales plongent la France dans une situation où les citoyens, en premier lieu les plus pauvres et les plus marginalisés mais aussi beaucoup d’autres, désespèrent de l’intervention publique. Certains en arrivent à dévoyer leur révolte au profit des pires ennemis de la démocratie.

Dans la situation actuelle, le terrain des urnes ne peut être déserté : il importe tout d’abord de tout faire pour mettre en échec l’extrême-droite fascisante. Il est donc impératif que son score soit le plus bas possible au second tour de l’élection présidentielle. Cette exigence constitue aussi la condition nécessaire au développement de rapports de force permettant de s’opposer résolument à la dérive libérale de la mondialisation. Un autre monde pourra alors se construire qui sera porteur de nouvelles dynamiques, comme celle de Porto Alegre.

"Barrer la route à M Le Pen, oui, bien sûr !

Plébisciter le candidat des banques et de l’économie ultralibérale, jamais !"

À Grenoble, le 26 avril 2002