Manifestation ce vendredi 10 février à 18h place Notre Dame CONTRE LES VIOLENCES POLICIERES, pour la défense de Théo X

Après le viol de Théo par un policier à Aulnay et les agressions par les autres policiers présents, les provocations policières ont continué à la cité des 3000. Des balles réelles ont été tirées par la police ,la fameuse Bac !
Alors que ce viol est inacceptable et doit être condamné en assises, on assiste à une gestion du maintien de l’ordre qui n’a d’autre objectif que de faire monter la pression. Avant les émeutes des derniers jours, les habitants ulcérés par ce viol ont dénoncé ce qui est brimades et humiliations quotidiennes par des policiers dans les cités. La présence de la bac ne pouvait être qu’une injure et un profond mépris pour les habitants de cette cité.
Ce qui me fait dire cela , c’est que lorsqu’on veut apaiser une situation explosive , un ministre de l’intérieur aurait tout au plus sécurisé le commissariat avec des forces de CRS et des consignes d’utilisation minimales de l’arsenal de maintien à distance. Cela fonctionne on l’a vu au moment du CPE dans le changement de politique du gouvernement de l’époque pour le CPE.
Sur le terrain alors, il n’y a plus eu de bavures, parcequ’en haut lieu on n’ en voulait plus !

Ce n’est pas ce qui a été recherché à Aulnay.

Ce qui se passe à Aulnay participe d’une volonté de répression violente de tout mouvement de contestation que nous constatons de plusieurs façons. il y a aujourd’hui un équipement de type militaire qui ne se justifie pas : Flashball, Lbd, grenades aux effets mortels .

Il ya eu le meutre d’Adama Traoré, celui de Rémi Fraisse, et la liste est longue depuis une dizaine d’années d’assassinats par la police ou la gendarmerie qui sont restés impunis.

Il ya eu les mutilations graves dont les tirs de Flashball dans la tête. cette augmentation de l’extrème violence policière a été constatée particulièrement pendant les manifestation contre la loi El Khomeri, A Sivens, à Nantes, à Rennes à Grenoble. Ce ne sont pas les quelques vitrines cassées (celles bien ciblées de banques ou de mac Do) qui justifient un tel type de maintien de l’ordre ! Surtout à Grenoble quand la police a chargé sauvagement le 31 mars les manifestants contre la loi travail rassemblés au parc Paul Mistral pour un concert.
Le « savoir faire français » qu’une ministre de l’intérieur voulait proposer à Ben Ali en Tunisie ne s’applique pas de la même façon lorsqu’il s’agit de manifestation de la FNSEA qui font bien plus de dégradations !

C’est donc un stratégie de la tension qui est poursuivie par les gouvernements successifs. Le message est clair : le peuple est l’ennemi intérieur qu’il faut terroriser et mater. la criminalisation en justice des contestataires étant le deuxième volet de cette dictature masquée.

Le gouvernement « socialiste » joue avec le feu et ne fait pas différemment de la droite, mais il ne maîtrise pas sa police, celle qui se permet de manifester cagoulée sans autorisation alors qu’elle est sensée être la garante de l’ordre dit républicain.
Il ne maitrise pas la fascisation des esprits des policiers qui est de plus en plus flagrante .
Pire le gouvernement la dédouane en disant qu’il faut arréter de discréditer la police le lendemain même où on apprend que des policiers à Paris enlèvent les couvertures aux personnes dormant dans la rue !
Il la dédouane en recevant les policiers qui manifestent illégalement et en répondant favorablement à leur demande de plus de moyens de répression !
Les provocations policières et les violences participent aussi d’une stratégie de l’extrême droite, dans ce jeu malsain entretenu par le pouvoir en place le risque est connu ; ce ne sera pas la première fois que les « socialistes » au pouvoir nous amènent une société totalitaire par leur incurie et leur discours sur la nécessité de « l’ordre républicain » qui sert l’ordre de la finance.

C’est pourquoi il est important que celles et ceux qui condamnent ce qu’on fait les policiers à Théo, à Adama ou à Rémi manifestent aussi pour dire qu’ils ne veulent pas d’une police préparée aux fins d’une guerre civile.

Manifestation ce vendredi 10 février à 18h place Notre Dame.