Et si El-Khomri/Gattaz/Macron réformaient le code de la route

La loi El-Khomri/Gattaz/Macron est une attaque de l’oligarchie tellement frontale, violente, grossière et inconséquente, qu’il nous faut une métaphore pour en saisir pleinement l’insondable, insultante absurdité.

Ramené au code de la route, c’est comme si les communes pouvaient décider collectivement de porter la limitation de vitesse à 230 km/h sur leurs périphériques, ou d’instaurer la priorité à gauche à tous leurs carrefours, voire si les passagers d’une voiture pouvaient décider d’ignorer un feu rouge, à l’issue d’un vote à main levée dans l’habitacle.
Les auteurs de cette farce, invoquent la “démocratie” au sein de l’entreprise, se gargarisent de “référendum” et des vertus du “dialogue social”.
Le “dialogue social” est un mythe sans corps, inventé par le patronat : Il n’y a pas de rapport d’égal à égal entre les salariés et leur direction. Il n’existe qu’un rapport de force inégal, une résistance partielle au chantage.

Les autres mesures de la loi ne sont que des diversions . Des diversions tellement ahurissantes, que le gouvernement n’espère certainement pas les faire passer. Ces mesures constituent uniquement des lests de négociation.

Le gouvernement utilise ici une méthode séculaire dite de “négociation de souk marocain” :

  •  Ce tableau de Marrakech, fabriqué en chine, vaut 10 Dirhams
  •  Le vendeur t’en demande 100 Dirhams
  •  Si tu l’obtiens pour 50 Dirhams, tu n’as pas fait une bonne affaire : tu t’es fait rouler

Pour cette raison, aucune négociation n’est envisageable : Nous devons exiger un retrait total de cette loi,

D’après Raphael Jolivet