Pourquoi la gauche radicale a obtenu un succès au Portugal ?

Pourquoi la gauche radicale a obtenu un succès au Portugal ?
20 octobre 2015

Entretien avec Catarina Principe, issue de socialistworker.org. Le 4 octobre, le Bloco de Esquerda (Bloc de Gauche) a obtenu le meilleur résultat de son histoire aux élections législatives portugaises, avec plus de 500 000 voix, soit 10,2%. Cela installe le Bloco comme troisième force politique au Parlement. Si l’on ajoute le Parti communiste portugais (PCP), qui a obtenu 8,3% des voix, la gauche a obtenu près de 20% des voix, contre les politiques d’austérité et le néolibéralisme.
Ce résultat a été atteint deux semaines seulement après les élections grecques, au cours desquelles Syriza, sous la direction d’Alexis Tsípras, a obtenu une autre victoire retentissante, bien qu’il ait accepté le troisième mémorandum d’austérité, tandis que la coalition anti-austérité Unité Populaire, construite à l’initiative de membres fondateurs de Syriza qui se sont opposés au Mémorandum, n’est pas parvenu à entrer au Parlement, échouant très près des 3% nécessaires. Ces résultats fournissent un contexte important pour la discussion en cours au sein de la gauche radicale internationale concernant la stratégie et la tactique pour les révolutionnaires aujourd’hui.
Catarina Principe, membre du Bloc de gauche, a été interviewée par Todd Chretien et Dan Russel pour le site socialistworker.org1, à propos des résultats des élections le week-end dernier, de la nature du parti et également du contexte historique.
En 1974, une faction de gauche de l’armée renversa le prétendu Etat nouveau (Estado Novo), une dictature fasciste, qui régnait depuis les années 1930. Le coup d’Etat déclencha ce qui fut connu sous le nom de « Révolution des œillets », un bouleversement qui dura plus de deux ans et bouleversa de fond en comble la société portugaise. Peux-tu expliquer comment l’héritage de ces événements a modelé le Bloco et la politique en général au Portugal ?
Dans les premiers jours de la révolution, le Parti communiste était la force centrale, et il soutint le mouvement populaire jusqu’à un certain degré, mais il tenta aussi d’en bloquer certains aspects. Après la chute de la dictature en 1974, environ 37 nouveaux partis furent fondés, mais aucun d’entre eux n’était capable de devenir une force puissante et majoritaire au sein du prolétariat durant le processus révolutionnaire.
En ce sens, le Bloco a appris que pour obtenir une quelconque influence politique dans le paysage auquel nous faisons face aujourd’hui, nous devions prendre de la distance vis-à-vis du concept de petites organisations révolutionnaires. Nous devions construire un parti large, capable d’intégrer différents segments de la gauche radicale et différentes tendances idéologiques. C’est ainsi que la gauche radicale a appris des flux et reflux – et particulièrement des reflux – de la Révolution portugaise.
Nous avons dû également nous confronter au fait que beaucoup des jeunes cadres qui émergèrent au cours du processus révolutionnaire ne savaient pas quelle attitude adopter vis-à-vis du réformisme. En un sens, la gauche révolutionnaire réduisait simplement le réformisme à un autre masque du capitalisme et a sous-estimé la capacité du réformisme à absorber des franges du prolétariat.
La gauche n’avait pas l’expérience suffisante pour se confronter au réformisme dans les syndicats, sur les lieux de travail et durant les élections. Il lui était donc très difficile de faire face aux positions mises en avant par le Parti socialiste (Partido socialista), notre version nationale de la social-démocratie.
Peux-tu parler de la formation du Bloco et de la manière dont il est organisé au niveau local et national aujourd’hui ?
Le Bloco a été formé à partir de trois partis en 1999, et avec de nombreuses autres personnes qui n’étaient pas parties prenantes d’une organisation particulière. Cela incluait le groupe de la 4e Internationale, trotskiste, dénommé le Parti socialiste révolutionnaire (PSR) ; un groupe qui puisait son origine dans la tradition maoïste, appelé l’Union démocratique et populaire (UDP) ; et une organisation de la tradition eurocommuniste appelé Politique XXI (Política XXI).
Aujourd’hui, la plupart des membres du Bloc n’ont jamais appartenu à l’une de ces trois organisations. Nous parvenons donc actuellement à construire un parti avec beaucoup plus de membres, et avons réussi à faire converger une partie importante de l’aile gauche de la société portugaise dans une unique organisation.
Le Bloco est à présent une organisation d’adhérent•e•s, comptant approximativement 12 000 membres. Il est important de noter que la population du Portugal est d’environ 10 millions de personnes, donc c’est un nombre significatif pour un parti de la gauche radicale. Nous avons des sections locales, régionales et une direction nationale. Et nous avons un groupe national de travail dans des secteurs comme les syndicats et les entreprises, l’environnement, les étudiants et l’éducation publique, aussi bien que les lycées et les universités.
Quand le Bloco a été constitué, les trois partis sont devenus des associations politiques, ce qui signifie qu’ils sont devenus des courants du Bloco. La répartition interne est différente aujourd’hui, et il y a eu diverses restructurations ces dernières années. Il y a encore quelques années, nous décrivions le rôle de ces trois courants du Bloco comme une « hégémonie partagée ». Cela signifie que dans les premières années, chacun de ces trois courants a pris en charge des secteurs de travail différents dans lesquels ils avaient développé des racines importantes.
Par exemple, le PSR a pris en charge les questions relatives aux oppressions, qu’il s’agisse des combats féministe, LGBTQ et antiraciste, aussi bien que les questions associées au travail précaire. L’UDP, qui était le plus importants des trois, s’est chargé des questions liées aux syndicats, car ils avaient le plus de membres en leur sein. Et Politique XXI a pris en charge la plupart des problèmes liés à l’internationalisme.
Toutefois, les choses ont évolué ces dernières années, donc ces divisions n’existent plus comme autrefois. Il y a eu de nombreuses restructurations, notamment la dissolution du PSR dans une tendance plus large, avec une partie de Política XXI et de nombreux « indépendants » ; et une autre tendance large composée de l’UDP et de nombreuses personnes qui n’étaient pas organisées dans une tendance autrefois. La réorganisation interne est encore en cours aujourd’hui.
Quels ont été les principales questions qui ont structuré la campagne électorale ? Est-ce que le succès électoral du Bloco est lié au fait qu’il a pu être perçu comme une force réelle combattant autour de ces questions avant le jour de l’élection ?
Durant les quatre dernières années, la question centrale dans la politique portugaise a été l’austérité. Le Bloco, en tant qu’un des rares partis anti-austérité, a focalisé aussi bien ses différentes activités des années précédentes que son programme d’urgence électoral sur cette question.
Qu’est-ce que cela signifie ? Très spécifiquement : le chômage, la précarité et le démantèlement de l’Etat social – c’est-à-dire les restrictions budgétaires, les fermetures d’écoles et d’hôpitaux, et le démantèlement de la Sécurité sociale.
En outre, de manière significative, la question des migrations. Ces dernières années le Portugal a connu le plus grand flux migratoire de son histoire, bien plus fort que les migrations des années 1960 pendant la dictature. En terme numérique, dans les deux ou trois dernières années, plus d’un demi million de personnes ont quitté le pays – rappelons encore que l’on parle d’une population d’environ 10 millions. C’est donc un très grand nombre de personnes qui sont parties.
D’un autre côté, parce que nous ne pouvons parler de l’austérité sans parler de la question de la dette, le Bloco a aussi mis ce problème au centre de son activité politique des dernières années. Par exemple, nous avons organisé de nombreux forums publics qui expliquent la relation entre l’austérité et la dette, la nécessité absolue de la restructurer, de réduire la dette, de réduire les taux d’intérêts, etc.
Je pense également qu’il est très important de mentionner la question qui a été centrale dans cette campagne, qui est la relation à l’Union européenne et à l’euro.
Avant cette campagne, le Bloco avait une sorte de position bancale sur la question de l’UE et de l’euro. Par plusieurs aspects, c’était une position très similaire à celle prise par Syriza. Mais vu ce qui est arrivé récemment à Syriza, qui s’est retrouvé contrainte à une situation où elle a signé le troisième Mémorandum et reconnu que son objectif n’était pas de rompre avec l’élite européenne et ses institutions, le Bloco a réalisé qu’il devait affiner sa position.
Pendant la campagne, les forces politiques qui nous étaient hostiles ont tenté de décrire le Bloco comme irresponsable, affirmant que le Bloco ne pouvait pas gouverner en raison de ce qui était arrivé à Syriza. Nos opposants disaient « regardez Syriza, il n’y a pas d’alternative à l’austérité ».
Malgré cela, le Bloco a été capable de faire évoluer son discours. Nous craignions que l’effet de Syriza soit très négatif pour nous, mais il n’a été en réalité que très faible. Cela parce que le Bloco a réussi à déplacer la responsabilité de ce qui s’est passé en Grèce sur l’élite européenne, tandis qu’il a renforcé sa critique de l’Union européenne et de l’euro. Pour la première fois, le Bloco a dit publiquement que, si nous avons besoin de quitter la zone Euro pour en finir avec l’austérité et reconquérir une souveraineté, nous le ferions.
« Pas de sacrifice pour l’euro » a été un message important pour nous pendant la campagne. Mon opinion est que c’est une évolution politique très positive et que cela a définitivement ouvert un espace pour une gauche « euro-critique » qui n’existait pas auparavant (bien que le PCP ait toujours été eurosceptique). En fait, nous avons été capables d’évoluer vers une perspective plus « euro-critique » et avons obtenu les meilleurs résultats que nous ayons jamais eu aux élections.
La coalition de droite « Portugal d’abord » (Portugal à Frente, PaF) – constituée par le Parti social démocrate (PSD) et le Parti populaire (CDS-PP), les deux partis de droite qui ont gouverné le Portugal pendant les cinq dernières années et ont appliqué les mesures d’austérité – a gagné des positions importantes dans les élections bien qu’elle ait échoué à gagner la majorité. Est-ce que cela signifie que les conservateurs vont former un gouvernement minoritaire et, si c’est le cas, quelles seront les conséquences ?
D’après la constitution portugaise, il est possible de former un gouvernement minoritaire. Et, comme vous l’avez dit, le parti conservateur, qui a déjà fait partie d’une coalition avec le CDS-PP – plus petit et qui, en guise de comparaison, a de nombreux points communs avec l’Union chrétienne démocrate en Allemagne – n’a pas la majorité au Parlement.
Néanmoins, la Constitution permet un gouvernement minoritaire s’il peut garantir des engagements de la part d’autres partis qui lui fournissent suffisamment de votes pour appuyer ses politiques. Toutefois, le Parti communiste aussi bien que le Bloco, qui ont réalisé ensemble près de 20% au Parlement, ont déjà publiquement établi qu’ils ne garantiraient pas leur soutien. Cela signifie donc que la balle est dans le camp du PS.
Comme prévu, notre PS – notre social-démocratie libéralisée et traditionnelle – va très certainement garantir son soutien parlementaire aux conservateurs, pour que ces derniers puissent former un gouvernement minoritaire de droite. Ce n’est pas une surprise car si l’on observe leurs programmes électoraux, ils sont vraiment très similaires.
Bien pire, le PS ne permettrait pas seulement la formation d’un gouvernement conservateur, mais ils vont très probablement soutenir ses propositions centrales pour l’austérité. Cela signifie que le PS est en route pour s’engager favorablement à voter les mesures centrales du programme de la droite, comme les coupes de 674 millions de dollars dans les retraites qui ont été déjà promises à Bruxelles, ou le budget de l’Etat.
Donc, une fois de plus, le PS a prouvé qu’il n’est pas en rien une alternative, même s’il a mené une campagne alarmiste, clamant qu’un vote pour le Bloco ou les communistes était en réalité un vote pour la droite. Mais le PS a tant poussé sur cette ligne pendant les deux dernières semaines des élections, qu’ils ont perdu encore davantage.
En opposition au soutien du PS aux conservateurs, le Bloco et le Parti communiste ont offert ensemble la possibilité de former un gouvernement majoritaire avec le PS, avec l’objectif d’en finir avec l’austérité. Cela aurait été formellement possible, car les trois partis ont ensemble une majorité de sièges au Parlement. Toutefois, il s’agit simplement d’un positionnement tactique car le Bloco comme le Parti communiste savent que les conditions qu’ils ont formulées pour un tel gouvernement de gauche seront rejetées par le PS.
C’est donc un positionnement tactique, mais c’est un positionnement tactique important et correct car il a poussé le PS à clarifier sa position : souhaite-t-il mettre fin à l’austérité ou non ? Il a dit s’opposer à l’austérité, mais la fausseté de cette opposition serait exposée publiquement s’il soutenait le gouvernement de droite, ce qu’il va faire à présent.
Il y a un autre problème. Une élection présidentielle doit avoir lieu en janvier, mais la Constitution établit que le président en place ne peut dissoudre le Parlement et appeler à de nouvelles élections dans les six mois qui précèdent sa fin. De plus, un nouveau parlement ne peut être dissout dans les six premiers mois de son mandat. Cela force donc le PS à prendre une décision. Selon nous, il n’y aura pas de gouvernement de gauche car le PS n’acceptera pas nos conditions anti-austérité pour un tel accord, comme la fin des baisses de salaires, la défense des retraites ou la restructuration de la dette.
Étant donné la possibilité d’un gouvernement de droite, où le Bloco va-t-il concentrer son énergie pour construire une opposition aux coupes imminentes ?
C’est une très bonne question. Bien que les 10% du Bloco dans les élections représentent la plus grande victoire de notre histoire, cela ne signifie pas que nous ne faisons pas face à des problèmes difficiles.
Ces deux dernières années, les mouvements sociaux ont été tout simplement inexistants. Malgré les sévères mesures d’austérité, nous avons eu de très petits mouvements ou moments de contestation. En même temps, nous sommes très dépendants de nos résultats électoraux et, nous pouvons le dire, la bonne volonté des médias principaux de nous rendre populaires.
Le fait que le Bloco ait reçu un vote incroyablement élevé cette fois ne signifie pas qu’il ne peut pas être suivi d’une forte chute des votes à la prochaine élection, comme cela a été le cas entre 2009 et 2011, quand nous avons perdu plus de la moitié de nos votes. Cela signifie, et je vous donne simplement mon opinion, qu’il y a des choses très concrètes qui doivent être réalisées immédiatement. J’en mentionnerai quatre.
Premièrement, nous devons renforcer le mouvement ouvrier. Cela signifie repenser notre stratégie pour organiser les travailleurs précaires. Nous avons essayé ces dernières années, et nous avons eu quelques succès, mais pas autant que nous l’espérions. Et nous devons apporter des arguments dans ce qui reste des syndicats avec des secteurs du PCP, qui y demeure très influent – particulièrement sur la question de la réorganisation du mouvement ouvrier dans une situation où le chômage est très fort, la précarité massive, et où le nombre de syndiqués a chuté à seulement 20%.
Deuxièmement, un espace important pour nous est la défense de l’État social. Par exemple, nous devons être plus actifs dans la défense de l’école et des hôpitaux publics, et notre Sécurité sociale en particulier. Nous devons étendre notre activité et inclure les structures et organisations locales, les communautés. Il y a ainsi des exemples de groupes dans de petits villages, qui tentent de sauver leur hôpital local.
Troisièmement, nous devons suivre toutes les expériences et structures de solidarité immédiate, comme la formation de coopératives. Cela ne se construit pas autant qu’en Grèce, mais cela existe à un certain niveau. Nous devons mettre ces efforts en contact les uns avec les autres.
Quatrièmement, nous devons construire des campagnes qui mettent en question les racines profondes du projet européen. Par exemple, nous pourrions envisager des campagnes pour garantir la citoyenneté à tou•te•s les migrant•e•s, ou nous pourrions exiger un salaire minimum européen commun. Ce sont des choses qui sont, en théorie, possibles, mais qui sont impossibles à achever dans les structures actuelles de l’Union européenne, qui sont fondées sur l’inégalité. Je dirais donc qu’il s’agit de réformes non-réformistes – en d’autres termes, des réformes qui devraient être possibles mais qui, en réalité, remettent en question les fondements mêmes de l’Union européenne et de l’eurozone.
Cela signifie, comme je l’ai défendu plus haut, que nous devons encore travailler dans le cadre de l’Union européenne, parce que c’est le cadre réel dans lequel nous nous trouvons aujourd’hui. Mais dans le même temps, nous devons essayer de commencer à penser en dehors de ces limites. Cela signifie que nous aurons à construire des liens plus forts entre les mouvements sociaux dans toute l’Europe.
Ce sont les tâches qui sont devant nous aujourd’hui. Ce n’est pas simple, mais j’espère que nous réussirons à faire des progrès.
Une dernière question : aux États-Unis, nous sommes habitués à ce que les politiciens soient corrompus, à des créatures égoïstes des grandes entreprises, sans responsabilité vis-à-vis de leur base. Peux-tu décrire brièvement le type de personnes qui représenteront le Bloco au Parlement et leurs relations au parti et aux mouvements sociaux ?
La première chose à dire est que nous n’avions pas anticipé l’élection de tant de personnes ! Cela dit, le Bloco a composé intentionnellement sa liste parlementaire de façon hétérogène, avec de nombreuses personnes de différents mouvements et différentes expériences. La groupe parlementaire du Bloco va donc être renouvelé à environ 80%. Cela signifie que 80% de nos nouveaux députés sont novices, ils n’ont jamais été députés auparavant.
Par exemple, nous avons élu Luís Monteiro, un jeune de 22 ans qui sera le plus jeune député. Il a eu une activité militante très importante dans son Ecole supérieure et il est maintenant une figure importante du mouvement étudiant dans les universités. En même temps, nous avons élu une femme âgée de 69 ans, Domicília Costa, qui a été femme au foyer. Elle a été au centre de l’organisation pour les droits des locataires (et maintenant aussi les droits des retraités) ces 40 dernières années à Gaia, la plus grande banlieue de Porto. Voici donc un exemple de la manière dont des personnes très différentes, représentant un large éventail d’expériences de mobilisation sociale, ont été élues au Parlement.
Il en a toujours été ainsi dans notre tradition, bien que ça n’ait pas toujours constitué la méthode la plus efficace en pratique. Nous cherchons toujours à composer nos listes et nos groupes parlementaires en y incluant une grande variété d’expériences, en termes géographique, de genre, d’âge, etc.
Nous ne voyons le Parlement comme une fin en soi, mais comme un porte-voix pour les mouvements. En particulier aujourd’hui, il s’agit d’un groupe parlementaire avec de nombreuses personnes inconnues, qui n’avaient jamais imaginé devenir député dans leurs vies. J’espère que, précisément pour cette raison, nous avons l’opportunité de tenter de construire une relation plus organique entre les mouvements dans lesquels ces personnes sont impliquées et leur travail au sein du Parlement.

Traduit de l’anglais par Antoine Larrache

1. Journal web de l’International Socialist Organization, principale organisation révolutionnaire aux Etats-Unis
http://npa2009.org/idees/pourquoi-la-gauche-radicale-obtenu-un-succes-au-portugal