Forte recrudescence de l’actualité cinéma en juin !!!

Mardi 26 juin de 22h55 à 00h20 sur France 3 :

ALGÉRIE 1962

Réalisateur : Hélène Cohen
L’ enquête débute au sein de la famille de la réalisatrice Hélène Cohen et finit par aborder l’un des épisodes les moins connus de la guerre d’Algérie : la disparition de plusieurs centaines d’Européens pendant les quinze semaines qui séparèrent le cessez-le-feu de la proclamation d’indépendance. Lorsqu’en juin 2002, le père d’Hélène Cohen décède, elle constate la présence de quatre noms sur la plaque tombale : ceux de sa grand-mère, son grand-père, sa tante et son oncle. Seule la mention « disparus en Algérie en juin 1962 » les désigne. Que leur est-il arrivé ? Pourquoi ce silence ? De Lyon à Cannes, de Paris à Hyères, elle tente d’en savoir plus sur son histoire familiale. Oncles, tantes, cousins et cousines lui ouvrent chaleureusement leur porte. Leurs récits permettent, petit à petit, de renouer les fils d’une histoire complexe.

critique TV

En 2002, lors de l’inhumation de son père dans le cimetière de Perpignan, la réalisatrice Hélène Cohen découvre, sur la pierre tombale, quatre noms gravés. Ceux de ses grands-parents, de ses oncle et tante, suivis de la seule mention : « disparus en Algérie en juin 1962 ». Tout un pan de sa famille que son père n’a jamais évoqué, qui n’existe donc pas dans son « imaginaire » d’enfant, puis d’adulte.
C’est le point de départ d’une quête personnelle pour réagréger les morceaux du puzzle familial, d’une introspection filiale pour percer la figure d’un père évanescent, d’une investigation historique pour lever le voile sur une séquence méconnue de la guerre d’Algérie : l’enlèvement de centaines d’Européens dans les semaines qui séparèrent le cessez-le-feu de la proclamation d’indépendance.
S’attaquer à sa mémoire intime comporte toujours un risque, au-delà de la mise au jour de fragments douloureux : celui de ne pas adopter la bonne distance dans la restitution du parcours. Le film d’Hélène Cohen n’évite pas l’écueil, trop souvent lesté par un commentaire boursouflé, gorgé de sentimentalisme et peu à l’aise avec la contextualisation historique. Mais il parvient, au fil des souvenirs des proches et des voisins, à faire renaître une période, à explorer dans toute sa complexité et sa variété la réalité pied-noire, la singularité des Juifs d’Algérie. Dès lors, il convainc de s’attarder sur les mots de Gilbert, Juliette et les autres... — Marie Cailletet
Marie Cailletet

Prochaines diffusions TV de ALGÉRIE 1962
vendredi 29/06/2012 à 03:00 sur France 3

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Mardi 26 juin de 23:00 à 23:50 sur France 2 :

LE BONHEUR EST SUR LE ZINC

Depuis dix ans en France, une commune sur dix assiste à la fermeture de son bistrot. Ce phénomène s’accélère. Ces lieux sont pourtant des endroits importants pour la vie des villages. Ils permettent l’échange de nouvelles et de rires entre les habitants. Voyage, aux quatre coins de la France, à la rencontre des responsables « à l’ancienne » de ces bistrots et leurs clients. En Bretagne, des femmes âgées en sabots ouvrent leur arrière-cuisine. Dans les Flandres, l’estaminet est la seconde maison des personnages de la région. Ces endroits remplis de vie multiplient les idées pour survivre.
Nos bistrots sont menacés. Dans les villages, il s’en ferme un par jour. C’est sur ce constat désolé (et désolant) que Dominique Torrès entame cette promenade nostalgique au pays des troquets, qui fait étape dans plusieurs hauts lieux de résistance à l’adversité économique, démographique et parfois culturelle. On passe ainsi dans des hameaux bretons où une clientèle mâle et âgée fréquente épisodiquement les minuscules cafés-épiceries tenus à bout de bras par d’énergiques mamies.
En Haute-Marne, un maire s’est fortement impliqué dans la recherche du couple surmotivé qui pourrait reprendre la gérance du bistrot-resto-épicerie-cantine-dépôt de pain de sa ville. Ailleurs, un autre maire s’est chargé de reloger la patronne du bar-tabac du village, pour éviter que celui-ci ne disparaisse. Il est vrai que la santé des petits cafés, irremplaçables pôles de convivialité, reflète souvent celle de la communauté qui les abrite...
Ce film n’est pas une étude sociologique, les raisons de la crise y sont à peine effleurées, les enjeux diffèrent d’un village à un autre et le commentaire souffre parfois d’un excès de sentimentalité. On en sort néanmoins convaincu(e) que l’avenir des bistrots de campagne mériterait d’être élevé au rang de grande cause nationale. — Sophie Bourdais
Sophie Bourdais

Prochaines diffusions
vendredi 29/06/2012 à 01:35 sur France 2

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Mardi 26 juin de 22h40 à 00h00 sur Arte :

VERS UN CRASH ALIMENTAIRE

Réalisateur : Yves Billy, Richard Prost
Alors que la mondialisation est censée être synonyme de croissance, le monde se trouve dans une situation qu’il n’a plus connue depuis trente ans : les stocks de céréales n’assurent plus que 37 jours de nourriture à la population mondiale. C’est bien en-deçà du niveau officiel de la sécurité alimentaire, fixé à soixante jours. Le monde risque d’être plongé dans une crise très grave. Au moment même où la demande chinoise en céréales s’est brusquement accélérée, les biocarburants ont commencé à redessiner la carte de l’agriculture mondiale. Aux Etats-Unis, la production d’éthanol à base de maïs engloutit le tiers des récoltes du pays.

critique TV du 29/11/2008

« On avait oublié que la faim pouvait jeter des hommes et des femmes au-devant des fusils. L’année 2007 nous l’a rappelé. » C’est sur ces mots, évocation des récentes émeu tes de la faim dans les pays du Sud, que s’ouvre ce documentaire, conçu comme un panorama des risques qui pèsent sur la planète, sur exploitée pour nourrir les hommes. Epuisement des sols, réduction des surfaces arables, raréfaction de l’eau, ces éléments, associés à la hausse de la demande chinoise en céréales et à la brusque envolée de la production de biocarburants, amènent à redouter, dans un futur proche, un crash alimentaire.
Enquête au long cours s’appuyant sur de très nombreux exemples et expertises glanés de par le monde, ce film s’apparente à une très bonne leçon de géographie ou d’économie sociale. Avec les qualités - sérieux, pédagogie - que comporte l’exercice, mais aussi les réserves - ton inutilement doctoral, longueurs, surenchère de chiffres - qu’il peut susciter.
Emilie Gavoille

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Mercredi 27 juin de 00h50 à 01h45 sur France 3 :

LÉGISLATIVES 2012, LA VRAIE CAMPAGNE

Réalisateur : Serge Moati

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Mercredi 27 juin 02h45 sur France 3 :

VOYAGE DANS LES GHETTOS DU GOTHA

Comment les aristocrates et les grands bourgeois éduquent-ils leurs enfants ? Quel est le rôle de la femme au sein de cette classe sociale ? Comment se rencontrent-ils et se marient-ils ? Quels sports et quels loisirs pratiquent-ils ? Jean-Christophe Rosé s’est associé à deux sociologues, Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot, auteurs de plusieurs livres sur le sujet, pour tenter de répondre à ces questions. Des châteaux de l’Oise aux salons parisiens des clubs les plus chics, les grands bourgeois s’emploient assidûment à maîtriser leur environnement géographique et social. Ils se protègent des autres, quitte à former parfois des ghettos.

critique TV du 04/06/2011

Ils parlent de leurs racines et de leurs devoirs ; vantent chez les femmes l’art de la conversation ; se désolent que « les nouvelles fortunes achètent les biens des anciens riches » ; disent aimer la nature et la simplicité. Mais qui sont-« ils » ? Eux le savent bien : « Ils n’ont pas besoin de nous pour définir les frontières de leur classe », constatent les Pinçon-Charlot, sociologues atypiques qui traquent depuis une vingtaine d’années grands bourgeois et aristocrates.
Ce film est une sorte de making of de leur livre Les Ghettos du gotha (1) , qui connut un joli succès de librairie. On suit nos Rouletabille au boulot, de châteaux en rallyes, comme on visiterait un cabinet de curiosités, amusé ou agacé. L’intérêt principal du film, c’est le couple Pinçon-Charlot dans sa relation problématique avec son milieu d’étude, mais aussi avec son éditeur, qui, flairant le bon coup, lui demande d’être moins universitaire, plus pimpant. Gagné.
(1) Ed. Seuil, 2007.