En signant la pétition européenne d'ATTAC en faveur de la taxe Tobin, le Premier Secrétaire du PS reconnaît les dégâts humains considérables que cause la mondialisation financière.
Comment peut-il, en tant que responsable d'un parti de gauche, persister à ne pas honorer son engagement en faveur de la taxe Tobin ?

De plus, le PS n'a pas soutenu la taxe Tobin lors du dernier débat budgétaire à l'Assemblée Nationale.
Le gouvernement socialiste n'a pas non plus saisi l'occasion de la présidence française de l'Union européenne pour faire avancer concrètement l'instauration de cette taxe.
En suivant les conclusions du rapport Fabius et en votant à l'écrasante majorité le projet de la loi sur l'épargne salariale, vous acceptez implicitement le cadre fixé par la mondialisation ultra-libérale.
Mesurez-vous la responsabilité écrasante que vous avez dans la construction d'une alternative à cette mondialisation qui ne cesse d'amplifier les inégalités ?

En particulier, la présidence française proposera aux Etats membres de l'Union européenne les 7 et 8 décembre prochain à Nice, la modification de l'article 133 du traité d'Amsterdam. Cette modification accentuera les pouvoirs de la Commission européenne dans le cadre des négociations commerciales internationales, y compris dans les secteurs des services (santé, éducation...), de la propriété intellectuelle et de l'investissement.
Comment pouvez-vous accepter la réforme de l'article qui avait permis en 1998 à la France de pouvoir s'opposer à l'Accord Multilatéral sur l'Investissement (AMI) ?

Pour respecter enfin vos engagements, quelles actions concrètes et immédiates comptez-vous mettre en oeuvre pour lutter contre la dictature des marchés ?