La dette du Sud est insoutenable, injuste et illégitime.
Le système d'endettement est un mécanisme de subordination des peuples et des états du
Sud à l'égard des pays riches du Nord.
Refuser d'annuler la dette extérieure et accepter d'imposer des politiques de réduction des
dépenses du service public (social, santé, éducation..) équivaut à refuser aide à personnes
et à peuples en danger.
De quoi et de qui parle-t-on ?
Type de dette
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Les prêteurs
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Part
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Pays
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Dette publique bilatérale
(état à état)
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Les états les plus industrialisés
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33%
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Afrique
Amérique
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Dette publique multilatérale
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Les Institutions financières Internationales
(FMI, Banque Mondiale)
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17%
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Du Sud
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Dette commerciale ou privée
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Les banques privées
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50%
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Certains
Pays d'Asie
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La dette en chiffre :
Dates
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Montant total de la dette
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Remboursement
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1980
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615 milliards $
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1981/1982
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Les taux d'intérêts passent de 6% à 16%
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Pour pouvoir rembourser leur dette, les pays du Sud doivent emprunter à nouveau.
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1985
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La dette est renégociée
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Rééchelonnement de la dette sur 20 ans.
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De 1982 à 1998
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Le montant de la dette extérieure est en 1998 :
4 fois plus élevée qu'en 1982.
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Les pays du Sud ont ensemble remboursé
4 fois ce qu'il devaient.
Chaque année, les pays du Sud remboursent près de 200 milliards $.
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1998 à aujourd'hui
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Le montant de la dette est :
supérieur à 2 000 milliards $
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La situation est impossible pour les pays endettés.
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Des éléments de comparaison :
Quelle dette ?
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Montant
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Ensemble de la dette du Tiers monde (source 1998)
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Plus de 2000 milliards $ soit seulement 6% à 7% des dettes mondiales
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Budget 2000 de la France
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320 milliards $
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Montant de l'ensemble des aides publiques au développement dans le monde
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45 milliards $
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L'Afrique Sub-Saharienne dépense
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4 fois plus pour rembourser sa dette que pour toutes ses dépenses de santé et d'éducation
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Endettement des ménages américains
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5 500 milliards $
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Dette publique des USA
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5 500 milliards $
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Dette publique des 15 pays de l'Union Européenne
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5 500 milliards $
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Dépenses militaires dans le monde
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780 milliards $
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Dépense de publicité dans le monde
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1 000 milliards $
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Spéculation quotidienne sur les marchés des changes
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1 800 milliards $
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Les origines de la dette :
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la dette privée : dès les années 60, la déréglementation des marchés
financiers commence, les banques ont des masses considérables de capitaux en dépôt qu'elles cherchent à
placer (eurodollars puis pétrodollars)
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la dette publique vis-à-vis des Etats : les états favorisent l'endettement pour trouver un
débouché à la production nationale
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la dette multilatérale : la Banque Mondiale (B.M) désire favoriser le développement des pays du
Tiers Monde alliés aux puissances occidentales. La B.M accorde des prêts considérables mais avec de fortes
contraintes: abandon des cultures vivrières pour des cultures d'exportation ; gros projets énergétiques.
La B.M veut connecter les pays du Sud au marché mondial (dominé par les pays industrialisés).
Jusqu'à la fin des années 70, les taux sont faibles (parfois même négatifs) et il
est intéressant de s'endetter.
Les origines de la crise de la dette :
Fin 1979, la Réserve Fédérale américaine décide d'augmenter ses taux d'intérêt
(pour attirer des capitaux étrangers et financer des projets militaires américains). Les taux des emprunts
sont multipliés par 3 ou 4 et le remboursement de la dette extérieure ne peut se faire qu'en devises
étrangères (généralement en $).
Les pays du Tiers Monde voient leurs recettes d'exportation baisser en raison de la croissance limitée du début des
années 80. Les banques ferment le robinet du crédit et attendent le renflouement par la B.M et le F.M.I.
La crise éclate en 1982 quand le Mexique tire la sonnette d'alarme. Par la suite de nombreux autres pays connaîtront les
mêmes problèmes.
Elle a été gérée par les gouvernements du Nord, le FMI, la BM et les banques privées de
manière à faire rentrer dans un cycle de dépendance accrue les pays du Tiers-Monde.
Les créanciers :
Ils refusent d'annuler la dette. Pour continuer leur aide, ils imposent aux pays en difficulté des programmes
d'ajustement structurel (P.A.S) dont les points essentiels sont
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la libéralisation de l'économie,
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la réduction des dépenses de l'état et en particulier des dépenses sociales,
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l'accélération des privatisations,
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la promotion des exportations de matières,
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la suppression du contrôle des prix,
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la déréglementation des relations du travail
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Résultats : augmentation des prix des produits de première nécessité, de la misère, du
chômage, du sous- développement. Les objectifs inavoués sont de faire rentrer les pays du Tiers Monde et des pays de
l'Est dans un cycle de dépendance accrue.
Annulation de quoi ? : (réalité sur la remise de la dette annoncée par le G7)
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Elle ne concerne que les dettes publiques d'état à état.
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Conditions : il faut être très pauvre et très endetté et avoir appliqué un PAS
renforcé pendant 6 ans.
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L'annulation ne s'applique que sur la dette due avant rééchelonnement de 1985 .
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La négociation se fait avec le club de Paris qui agit comme un cartel de créanciers face à
des gouvernements qui doivent se présenter séparément.
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Seuls 41 pays sur 150 sont concernés.
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Ceci concerne seulement 8% de la dette de chaque pays.
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Le montant de l'allégement annoncé à Cologne en 99 (25 milliards $) par le G7, représente moins
de 2% de l'ensemble de la dette du Tiers Monde et celui annoncé à Gènes par la France et le G7 ne concerne que
23 pays.
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Ce que propose Attac et les ONG
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L'annulation générale de la dette publique.
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L'utilisation des ressources libérées, en faveur des populations (accès à l'eau potable, alimentation
correcte, éducation de base, soins gynécologiques ..) sous le contrôle des mouvements sociaux.
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La réintégration des sommes détournées.
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L'abandon des P.A.S.
Ces revendications sont appuyées par la plate-forme d'Attac International.
L'annulation de la dette et l'abandon des P.A.S. sont les conditions nécessaires et premières pour
permettre ensuite, de commencer de véritables politiques de développement
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