Attac-Isère s'associe à l'appel des salariés de Danone et appelle, à son tour, au boycott.

En effet, Danone a fait 4,7 milliards de francs de bénéfices l'année dernière. Mais ce n'est toujours pas suffisant. Cette entreprise multinationale confirme la mise en oeuvre d'un plan de restructuration, avec la fermeture de 6 sites de production en Europe dont 2 en France (Calais et Evry), ainsi que la suppression de près de 1 800 emplois dont 600 en France. Dans la branche biscuits le rendement n'est « que » de 7,9 % alors qu'il est de plus de 12 % pour les boissons. Imagine-t-on des salariés bénéficiant d'augmentations de salaires comparables aux exigences des actionnaires ? Après Renault-Vilvoorde, Michelin, Mark & Spencers, DIM et tant d'autres, les annonces de licenciement se multiplient dans le monde pour raisons de rentabilité du capital. Les salariés de ces entreprises sont les victimes d'une logique financière inhumaine et dévastatrice. Attac condamne vigoureusement ces stratégies financières.

Danone, multinationale française en pleine santé est implantée directement - ou avec ses filiales - dans maints pays. Depuis une semaine, un large mouvement de mobilisation de l'opinion publique s'est organisé en France et en Europe pour témoigner sa solidarité aux salariés du groupe. L'opinion publique veut et peut peser sur l'issue du conflit, le boycott en est l'un des moyens. Il a été demandé par les salariés de Danone.

Des conseils municipaux, généraux, des comités d'entreprise, des parlementaires français et européens s'y sont associés. Attac-Isère s'y associe aussi pleinement, et appelle la population et les municipalités de l'Isère à cesser tout achat de produits Danone.

Attac-Isère exige que le gouvernement et le Parlement prennent des mesures vigoureuses contre les ravages de cette mondialisation libérale. Ils le peuvent, par le vote de lois supprimant l'exploitation des salariés et interdisant les licenciements au seul profit des actionnaires.

Il s'agit aussi de montrer clairement aux autres multinationales, tentées par des telles opérations, que le temps est révolu où elles pouvaient compter sur la résignation de l'opinion publique.